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Déployer la robotisation dans un avenir incertain ? Voici la règle des 5 étapes…

15-11-2022

 

 

 

 

Au cours de ces quelques dernières années, l'industrie a dû faire face à toute une série de bouleversements. Et la pénurie croissante de main-d'œuvre, le vieillissement de la population, le grand nombre de 'Big Resigners', sans oublier la nécessité d'une productivité continue, ont amené les entreprises à recourir à la robotique. Nous allons ici vous présenter trois mythes qui subsistent sur les robots et, en bonus, les cinq étapes à suivre pour une mise en œuvre réussie.

 

 

Le point sur la robotique

Les robots peuvent pallier une partie, mais pas la totalité, de la pénurie de main-d'œuvre à laquelle les fabricants sont actuellement confrontés. Le défi réside toujours dans la capacité à convaincre les fabricants que le contexte est absolument opportun, car ils pensent que les robots sont trop chers et qu'ils vont supprimer des emplois, alors que nous devrions normalement être mieux informés.

 

Mark Cianciosa (Acieta) au salon IMTS 2022 à Chicago, durant sa présentation intitulée "Robots Prepare Manufacturers for an Unpredictable Future".

 

La mise en œuvre réussie d'un robot exige l'adhésion totale et la parfaite transparence de tous les départements de l'entreprise. Le plan doit également inclure des objectifs et des idées spécifiques, de manière à pouvoir tenir compte des éventuels problèmes ou défis qui pourraient entraver le bon déroulement des opérations.

 

La pandémie et les vagues de licenciements qui ont été déclenchées sur le coup de la panique ont mis les fabricants dans une très mauvaise posture. Ils se retrouvent en effet aujourd'hui avec de nombreux emplois non pourvus, mais la demande se maintient et les problèmes liés à la chaîne d'approvisionnement restent un obstacle permanent. Les robots peuvent cependant contribuer à combler une partie de cette lacune, comme l'a expliqué Mark Cianciosa, responsable régional de l'automatisation chez Acieta, dans le cadre de sa présentation intitulée "Robots Prepare Manufacturers for an Unpredictable Future", qu'il a donnée au salon IMTS 2022 à Chicago.

 

Les 3 mythes sur les robots et l'automatisation

 

 

  1. Les robots sont coûteux et difficiles à justifier dans un contexte incertain. Les progrès technologiques ont permis aux robots de devenir moins chers au fil des ans. Ils sont en outre plus polyvalents qu'il y a 10 ans. D'après Cianciosa, l'automatisation par la robotique constitue un investissement moins risqué que celui lié aux équipements dédiés. Si la demande change ou si de nouveaux produits sont introduits, un robot peut être déployé et adapté avec une plus grande rapidité.

  2. L'automatisation est réservée aux emplois à forte production. Cianciosa a déclaré que ce n'était plus le cas. La technologie a simplifié le processus et a rendu la production de petites pièces plus efficace. L'une des raisons pour lesquelles les cobots sont si populaires à l'heure actuelle est qu'ils sont extrêmement faciles à programmer.

  3. Les robots volent des emplois. Les entreprises qui utilisent des robots constatent qu'elles ont besoin de plus de personnel pour gérer l'augmentation des volumes. Autrement dit, les robots créent un cercle vertueux d'investissement, de croissance et d'emploi. Les nouveaux postulants ne veulent plus exercer des métiers ennuyeux, dangereux et toxiques. Cianciosa a ajouté que les nouveaux emplois stimulants sont mieux adaptés aux humains et font appel aux compétences et aux talents naturels des personnes.

Les emplois dans le secteur manufacturier sont très demandés.

De nombreux travailleurs approchent de l'âge de la retraite et il n'y a clairement plus assez de personnes disponibles sur le marché de l'emploi pour les remplacer au sein de la chaîne de production. Cianciosa a indiqué qu'il existe actuellement un déficit de 7 millions de travailleurs dans l'industrie manufacturière américaine. La pandémie de COVID-19 et la 'Big Resignation' qui en a résulté, ont mis les entreprises dans une situation critique. La forte demande et les problèmes rencontrés au niveau de la chaîne d'approvisionnement obligent les entreprises à réagir. L'augmentation du nombre de robots et du degré d'automatisation dans leurs usines est la solution la plus simple, mais même cela a des limites.

 

"Les robots sont capables de remplacer 3,5 travailleurs humains, mais avec 40.000 robots mis en œuvre par an, nous ne parviendrons pas à atteindre ce chiffre", a-t-il déclaré.

 

 

Cinq étapes pour une mise en œuvre réussie des robots

L'utilisation de robots peut aider les fabricants à booster leur productivité et à combler certaines lacunes dans les ateliers de production. Leur mise en œuvre est toutefois une autre paire de manches. Le déploiement doit en effet faire l'objet d'une réflexion approfondie et critique. Cianciosa a mis en évidence cinq étapes que les entreprises devraient suivre lorsqu'elles décident de mettre en œuvre des robots dans leur entreprise.

 

  1. Veillez à avoir le soutien de l'ensemble de l'entreprise. Cianciosa a déclaré que, même si tout commence par l'adhésion de la direction générale, il faut aller encore plus loin. Chaque personne qui a affaire à un robot doit être impliquée dans le processus. Cela inclut entre autres la direction de l'usine, le personnel informatique, l'atelier et les responsables de la sécurité. Il est également nécessaire de faire comprendre à chacun ce qu'est précisément l'automatisation par la robotique, afin qu'il n'y ait pas de fausses idées sur ce que les robots peuvent et ne peuvent pas faire, sur les domaines dans lesquels ils peuvent apporter leur aide, sur les nouvelles compétences que les employés existants vont devoir développer, mais aussi sur les nouvelles fonctions qui sont créées (informatique, programmation, etc.).

  2. Définissez le succès. Il doit y avoir un consensus sur ce que le projet permettra de concrétiser avec succès. Cela peut aller de l'augmentation de la production au dépassement des objectifs de retour sur investissement attendus. Quel que soit l'objectif visé, Cianciosa a déclaré que le plan ne doit pas être vague et trop général. Il doit y avoir un objectif final spécifique. "Il convient d'être précis et d'avoir des buts ambitieux", a-t-il déclaré.


  3. Définissez l'échec. D'autre part, le plan doit aussi clairement préciser ce que représente un échec. Cela comprend le soutien organisationnel en amont du projet, mais aussi la manière dont, d'un point de vue logistique, tout peut réussir ou non. Cianciosa est d'avis que si le projet a un impact négatif sur la qualité, il convient d'ajuster ou de repenser le plan pour que celui-ci finisse par être couronné de succès.

  4. Préparez un budget et un échéancier. En ce qui concerne le budget, il est possible que le client soit peu disposé à prévoir des montants précis. Cianciosa soutient cependant que ceux-ci doivent être précis, car cela aidera l'intégrateur à se faire une idée de ce qui fonctionnera dans le cadre du budget imparti. L'échéancier doit également inclure des objectifs et des estimations spécifiques concernant tous les aspects, de la date d'achat à la mise en œuvre, en passant par l'installation.

  5. Collectez des informations. L'intégrateur doit se renseigner autant que possible sur l'entreprise et l'agencement des locaux et des installations. Il convient de collecter des informations techniques telles que des modèles 3D, des manuels de machines, des processus en amont et en aval, des spécifications relatives aux équipements, etc. Les informations non techniques telles que les temps de cycle des processus et les volumes annuels sont également d'une importance cruciale.

En résumé…

Suite à la 'Big Resignation' et aux bouleversements intervenus dans la chaîne d'approvisionnement, le besoin d'automatisation continue d'augmenter, mais les craintes persistantes concernant le rôle des robots sur le lieu de travail ont systématiquement empêché certaines entreprises d'aller de l'avant. La forte demande des clients et la nécessité d'une production flexible subsistent cependant dans l'ensemble des entreprises manufacturières. Les entreprises manufacturières de moindre envergure doivent donc à présent faire le grand saut plus rapidement. Aujourd'hui, la robotisation ne consiste plus seulement à 'être dans le coup', puisqu'elle est censée aider les fabricants à soutenir leur équipe, à garantir leur production, à fidéliser leurs clients et à protéger leurs résultats."

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