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Le nouveau rapport de Rockwell Automation sur la fabrication intelligente affirme que la technologie de demain est en train de devenir la technologie d'aujourd'hui

18-09-2025

Auteur: Karl D’haveloose

 

 

 

 

Le buzz qui avait été fait autour de l'IA générative étant enfin retombé, chacun peut reprendre ses activités habituelles : éviter les attaques par rançongiciel, trouver du personnel compétent, faire face à la fiabilité de plus en plus aléatoire de la chaîne d'approvisionnement et réfléchir à la manière dont la fabrication intelligente peut contribuer à résoudre tous ces problèmes.

 

Le rapport annuel mondial 'State of Smart Manufacturing Report' que Rockwell Automation a publié en 2025 est nettement plus court que celui de l'année dernière. Sur la base des conférences organisées jusqu'à présent (en 2025) dans le secteur et du besoin criant des fournisseurs de rendre l'IA attrayante en 2024, je pense que l'industrie 4.0 est finalement devenue 'ordinaire', plutôt que de faire l'objet d'un véritable battage médiatique. Ci-dessous, vous trouverez les pays et les secteurs concernés par ce rapport.

 

 

Le manque d'enthousiasme vis-à-vis de l'IA, qui fait depuis longtemps partie des piles de logiciels de production, n'est aucunement lié à un manque de pertinence. L'IA n'est devenue une discipline incontournable que l'année dernière, grâce au développement de grands modèles de langage (LLM) tels que ChatGPT (qui semble déjà démodé aujourd'hui), qui n'ont en fin de compte que peu ou pas de rapport avec ce qui se passe dans les ateliers.

 

Maintenant que le buzz est retombé, les fabricants semblent enfin considérer l'IA comme un outil de production intelligent comme n'importe quel autre parmi tous ceux qui font partie de leur arsenal. Plus personne n'est encensé ou ne se sent exceptionnel parce qu'il utilise l'IA dans le cadre de ses présentations. Le défi consiste à présent à trouver la meilleure façon d'utiliser l'IA.

 

Je pense que l'industrie 4.0 se trouve dans la même situation, et c'est d'ailleurs probablement la raison pour laquelle les experts de l'industrie manufacturière essaient de forcer le débat sur l'industrie 5.0, ce qui peut parfois sembler tout à fait ridicule.

 

La fabrication intelligente s'inscrit dans le présent et non dans l'avenir. Plus concrètement, les fabricants ont prouvé qu’ils pouvaient atteindre leurs objectifs et ont laissé de côté les projets pilotes qui ont échoué. Les PME peuvent donc désormais s'aventurer dans ce domaine sans trop s'inquiéter des pertes potentielles en termes d'investissement et de temps. Ce sujet sera d'ailleurs bientôt abordé en détail dans le cadre des salons ABISSNL et ABISSBE.

 

Produire de façon intelligente ou disparaître

La plupart des fabricants américains (81%) déclarent accélérer leur transformation numérique compte tenu des défis auxquels ils sont actuellement confrontés. 'La mise en œuvre et l'intégration de nouvelles technologies' occupent désormais la première place parmi les obstacles internes, alors qu'elles n'étaient qu'à la deuxième place l'année dernière. 'L'intégration des technologies de fabrication intelligente', troisième obstacle interne cité en 2025, ne figurait quant à elle même pas parmi les cinq premiers obstacles recensés l'an dernier.

 

Le rapport de l'année dernière désignait le Cloud/SaaS comme la technologie offrant le meilleur retour sur investissement. Les personnes interrogées dans le cadre du rapport de cette année ont cité l'investissement dans le Cloud/SaaS comme leur principale priorité technologique. L'importance du renoncement aux serveurs sur site et de la réduction des équipes informatiques internes semble définitivement prouvée, ces mesures permettant aux équipes technologiques de perdre moins de temps avec la maintenance et le déploiement de correctifs, et ainsi de se concentrer sur l'innovation.

 

Comme on pouvait s'y attendre, l'IA occupe la deuxième place sur la liste des priorités en matière d'investissements technologiques.

 

Over AI gesproken...

La moitié des personnes interrogées ont annoncé leur intention d'utiliser l'IA pour contribuer à améliorer le contrôle de la qualité au cours des 12 prochains mois. L'année dernière, 45 % avaient cité le contrôle de la qualité comme le principal processus pour lequel ils utilisaient l'IA. Il semble que les fabricants aient enfin rattrapé les pionniers qui déploient depuis déjà plusieurs décennies des systèmes de vision industrielle basés sur l'apprentissage automatique (en anglais : machine learning ou ML) pour détecter les anomalies au niveau des pièces transportées sur des bandes transporteuses qui passent sous des caméras. Nous avons donc peut-être atteint un point où les fabricants ne devraient plus considérer le déploiement de cette technologie comme un avantage concurrentiel, mais plutôt comme un désavantage concurrentiel s'ils ne la déploient pas.

 

 

Un peu moins de la moitié (49 %) des personnes interrogées prévoient d'utiliser l'IA et l'apprentissage automatique à des fins de cybersécurité. Paradoxalement, l'utilisation d'outils basés sur l'IA expose les fabricants à de plus grands risques en matière de cybersécurité. Selon des experts d'IBM et de Verizon, les cybercriminels utilisent de plus en plus l'IA pour accroître l'efficacité de leurs campagnes d'hameçonnage. L'utilisation de l'IA et de l'apprentissage automatique est donc en train de devenir la nouvelle course aux armements dans le domaine de la cybersécurité.

 

 

Environ deux personnes interrogées sur cinq (41 %) prévoient d'adopter l'IA et l'apprentissage automatique pour combler le manque de compétences et ainsi pallier les pénuries de main-d'œuvre, recycler les talents existants et accroître la productivité en confiant à des travailleurs des tâches à plus forte valeur ajoutée. Un tiers des personnes interrogées prévoient d'utiliser l'IA pour faciliter la gestion de la chaîne d'approvisionnement.

 

La fabrication intelligente nécessite des personnes plus intelligentes dans la chaîne

La transformation numérique consiste à comprendre les anciens processus et à les transformer en équivalents numériques plus efficaces. La plupart (83 %) des personnes interrogées dans le rapport de 2025 ont cité la pensée analytique et la communication/le travail en équipe comme les compétences les plus importantes que les nouveaux employés doivent posséder. Un peu moins de la moitié (47 %) des personnes interrogées ont cité le recours à l'IA comme une compétence extrêmement importante au sein de leur entreprise, contre 37 % l'année dernière.

 

 

'Attirer des travailleurs possédant les compétences souhaitées', le principal obstacle interne évoqué en 2024, a reculé à la cinquième place en 2025. Cette évolution est en phase avec les dernières observations faites sur le marché du travail, qui mettent en évidence une faible croissance des salaires et une diminution du nombre de postes vacants dans le secteur manufacturier.

 

L'année dernière, seules 44 % des personnes interrogées avaient déclaré utiliser les données collectées de manière efficace. Ce pourcentage n'a pas bougé en 2025, et aucun des deux rapports annuels n'indique pourquoi. Pour l'anecdote, cela fait écho à divers échanges récents avec des fournisseurs de logiciels de fabrication sur le fait que les clients continuent à demander des 'lacs de données' alors qu'en réalité, ils ne tirent que très peu parti des données de ces lacs. Le secteur de l'analyse de données a donc clairement encore du pain sur la planche.

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