Un entrepreneur plein de bon sens comme vous se pose certainement cette question : "Que va-t-on essayer d'automatiser ensuite ?". Une question tout à fait légitime que tout collaborateur raisonnable devrait également se poser de manière systématique. Selon Gartner, 2021 sera également l'année de l'hyper-automatisation. Nous nous posons donc – à juste titre – les questions suivantes : qu'est-ce que c'est ? Et comment pouvons-nous la mettre de côté ou la rentabiliser le plus rapidement possible ?
L'hyper-automatisation consiste à combiner des technologies telles que l'intelligence artificielle et l'automatisation des processus robotisés pour automatiser ce qui ne pouvait pas l'être auparavant. Elle rend les employés plus efficaces et plus créatifs, vous permet d'intégrer des systèmes et de créer une flexibilité numérique, et est même capable d'automatiser des automatisations. Selon KPN et Gartner, il s'agit d'une tendance qui va s'accélérer de manière exponentielle au cours des 5 prochaines années, et selon le bureau d'études réputé Emergen, elle devrait évoluer au niveau mondial d'un peu moins de 500 millions de dollars à 22,8 milliards de dollars d'ici 2027 (ce qui représente un taux de croissance cumulé moyen de 18,2 %). Mais de quoi s'agit-il au juste ?
Concrètement, cela signifie que dans les différents départements de votre usine, un grand nombre de tâches routinières, mais aussi complexes, peuvent être effectuées par des robots intelligents spécialisés. En d'autres termes, les robots analyseront et structureront de manière intelligente les données non structurées telles que les e-mails, les instructions de travail, les directives de maintenance, les devis, les calendriers de production, les commandes, etc. pour vos employés, et iront même jusqu'à les traiter (avec votre accord). Vous disposez donc d'un collaborateur numérique, qui vous informe très rapidement de ce qui se passe, de ce qui est recommandé de faire, et qui peut ou non le faire lui-même selon les modalités convenues. La forme la plus connue est l'APR (automatisation des processus par la robotique), qui est déjà souvent utilisée dans les secteurs de la finance et des soins de santé. Mais un exemple plus concret est l'utilisation de robots d'inspection intelligents et de casques intelligents au sein du personnel de Shell Pernis à Rotterdam.
Le site de Shell dans la zone portuaire de Rotterdam s'étend sur 550 hectares, soit l'équivalent d'un millier de terrains de football. En surface et sous terre, il y a 170.000 kilomètres de pipelines. Une soixantaine d'usines différentes y produisent des produits chimiques de base et des carburants à base de pétrole. La sécurité est une priorité absolue pour tous ceux qui y travaillent ; elle fait partie intégrante de la culture de l'entreprise. Les inspections et les contrôles sont donc effectués fréquemment et avec la plus grande rigueur. Pour des centaines de personnes, cela fait partie de leur travail quotidien. La raffinerie est un environnement où l'on trouve beaucoup d'acier pouvant interférer avec les signaux sans fil. Le risque d'étincelle lié aux appareils électroniques implique qu'une grande partie du travail se fait encore avec du papier.
L'inspection, la sécurité et la maintenance de ces sites coûtent des sommes considérables et exigent de nombreuses heures de travail. En 2018, Shell avait déjà installé un réseau 5G sur le site, avec de nombreux capteurs sans fil, qui sont surveillés quotidiennement par des robots renifleurs et des inspecteurs portant des casques intelligents. Shell lit toutes ces données à distance et surveille immédiatement ce qui doit être fait en temps réel pour optimiser le fonctionnement de toutes les installations. Les inspecteurs reçoivent toutes les données traitées disponibles dans des casques intelligents qui non seulement projettent les informations, mais qui leur indiquent aussi, dans un environnement de RV, ce qu'ils doivent faire pour résoudre immédiatement chaque problème détecté. Pour voir comment Shell s'y prend, n'hésitez pas à visionner cette vidéo.
