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As I'm walking in the shadow through the (IoT) Valley of Death – 4 points à prendre en compte pour réussir

23-05-2024

Auteur: Karl D’haveloose

 

 

 

 

Ce titre est bien sûr directement inspiré par les paroles de la chanson "Gangsta Paradise" de Coolio. Mais cette référence n'est pas le fruit du hasard, car elle fait parfaitement écho au jargon qui sera utilisé dans la suite de cet article. Les personnes qui investissent dans les jeunes pousses parlent en effet régulièrement de la 'Valley of Death' (la vallée de la mort) lorsqu'une petite entreprise devient opérationnelle et commence à engloutir des masses de liquidités. Car c'est lors de la traversée de cette longue vallée menant à la rentabilité que la plupart finissent par se retrouver à genoux juste avant de succomber.

 

 

Les projets IdO de nombreuses entreprises manufacturières sont eux aussi exposés au même (triste) sort. Les coûts élevés du matériel et des logiciels, associés aux problèmes traditionnels que sont la complexité, les erreurs et les mauvais indicateurs de performance initiaux, vont en effet inévitablement de pair à ce stade. Beecham Research a d'ailleurs mené une étude auprès de 25.000 entreprises qui ont testé l'IdO dans le cadre de leurs activités, mettant ainsi en évidence que seules 12 % d'entre elles pouvaient affirmer que leur projet avait été mis en œuvre avec succès, et que 58 % ont admis l'avoir abandonné. Autrement dit, trois cinquièmes des entreprises ne sont pas parvenues à laisser la Vallée de l'IdO derrière elles.

 

Nous nous sommes donc tout naturellement demandé où les choses pouvaient mal tourner, et comment il faut s'y prendre pour avancer sereinement sur ce chemin semé d'embûches, entre la conception, la mise en œuvre et le développement du projet, afin de disposer de toutes les informations nécessaires et d'avoir une chance de réussir. Nous allons ici vous présenter un bref résumé de nos conclusions, en espérant qu'elles permettront à nos lecteurs d'aborder leur prochain projet IdO en étant au moins aussi bien préparés que nous puissions l'être.

 

  1. Comprenez les exigences de votre application.

Dans le domaine de la connectivité IdO, il n'existe pas de solution universelle. Si tous les emplacements que vous devez surveiller se trouvent à des endroits fixes, la connectivité câblée ou sans fil peut être le meilleur choix. Mais ces lieux sont-ils tous alimentés en électricité ? La réponse à cette question aura un impact sur votre choix d'équipements.

 

Par ailleurs, avez-vous besoin d'une connexion permanente, comme dans le cas d'une application de vidéosurveillance ? Dans le cas contraire, à quelle fréquence les sites doivent-ils pouvoir établir une connexion ? Pour certaines applications déployées à des endroits fixes, une fréquence d'une fois par jour peut suffire. D'autres applications, en particulier celles pour lesquelles il est important de disposer de données de localisation variables, nécessitent des transmissions d'informations beaucoup plus fréquentes, ce qui a des répercussions sur les coûts d'équipement et de transmission.

 

Est-ce que certains actifs (ou tous les actifs) sont en mouvement ? Et le sont-ils en permanence ou périodiquement ? Si c'est le cas, il se peut que vous rencontriez des problèmes de connectivité mobile, car la couverture en dehors des villes, des banlieues et des autoroutes est irrégulière. La connectivité mobile peut être une solution intéressante et rentable, mais il convient d'examiner si l'ajout de capacités satellitaires, bien que plus onéreuses, ne permettrait pas de mettre en place un meilleur modèle économique.

 

2 millions de dollars d'économies grâce à un émetteur IdO alimenté par l'énergie solaire

 

Plus de 16 millions de camions sillonnent chaque jour les routes d'Amérique du Nord, dont près de 4 millions de gros camions à semi-remorque qui passent de longues périodes en dehors des zones couvertes par le réseau de téléphonie mobile. Avec une moyenne de 2 ou 3 remorques pour chaque tracteur, les transporteurs perdent du temps et de l'argent à atteler leurs camions. Ils se déplacent sur leurs sites à la recherche de remorques disponibles, appellent les clients pour savoir s'ils ont des remorques et recherchent les remorques perdues. Et ils perdent encore plus d'argent à louer des remorques supplémentaires pour assurer des livraisons rapides. Ce sont là autant de frais cachés qui s'élèvent rapidement à plusieurs millions de dollars, même pour les transporteurs d'envergure moyenne.

 

Une entreprise canadienne a fabriqué son propre émetteur IdO à faible coût qui peut être installé sur les remorques. Chaque émetteur transmet de courts flux de données périodiques et indique sa position par GPS. Étant donné qu'il est alimenté par l'énergie solaire, il peut être utilisé pendant des années sans nécessiter beaucoup d'entretien et dispose d'une puissance suffisante pour transmettre des rapports fréquents sur le niveau de la batterie et confirmer qu'il reste bien connecté. Les données sont intégrées dans une application de cartographie numérique que les entreprises de transport routier utilisent pour suivre l'emplacement de leurs actifs. Pour cette entreprise qui gère des centaines de remorques, l'économie ainsi réalisée a permis non seulement de louer des remorques supplémentaires, mais aussi d'annuler une commande de 40 nouvelles remorques en raison de ce gain d'efficacité.

 

  1. Veillez à ce que l'installation physique reste simple

Avec l'IdO, la tentation est grande de vouloir tout mesurer et tout savoir, alors que cela ne fait que générer des flux de données non structurés, coûteux et inutiles. Sur les plateformes pétrolières, on peut facilement installer 30.000 capteurs, alors que quelques dizaines de flux de données suffisent à assurer la sécurité et le bon fonctionnement de chaque plateforme.

 

 

 

 

Veillez donc à savoir à l'avance ce que vous voulez et devez savoir, et n'investissez que dans les connexions, les transmetteurs et les capteurs qui vous permettront de faire en sorte que votre investissement reste raisonnable et qu'il soit efficace sur le plan énergétique. Vous aurez toujours la possibilité de vous développer par la suite.

 


Un fabricant australien de jauges de niveau d'eau photovoltaïques, utilisées principalement dans les bassins d'éleveurs, sait que pendant l'été, si les réserves d'eau sont insuffisantes, les veaux tombent malades ou ne grandissent pas assez vite, car ils reçoivent dans ce cas moins d'eau que ce qui doit leur être fourni sur une période de 24 heures. Étant donné que, dans les grandes exploitations, les réservoirs d'eau sont répartis sur des milliers d'hectares, les pompes peuvent tomber en panne ou des fuites peuvent se produire, ce qui signifie qu'il est crucial que le niveau d'eau de chaque réservoir soit surveillé en permanence. Le produit est une véritable réussite et les agriculteurs peuvent le commander en ligne. Ils peuvent ensuite se connecter à une application qui leur fournit des informations au niveau de l'exploitation et des réservoirs individuels, ainsi que des avertissements en cas de besoin, grâce à la connexion satellite incluse.

 

  1. Assurez-vous que votre logiciel puisse distiller des données simples en résultats utiles

En dehors du petit monde de la programmation, peu de gens sont conscients du fait qu'un nombre limité de types de mesures peut permettre de générer un grand nombre de données utiles. Comparez cela à votre montre intelligente, qui n'est en fin de compte équipée que d'un accéléromètre et d'un oxymètre de pouls. À partir de là, elle peut déterminer le nombre de pas que vous faites, votre fréquence cardiaque, le type de mouvements que fait votre bras, que ce soit en marchant, en nageant, en soulevant des poids ou tout simplement en mangeant des chips. En fin de compte, les logiciels et l'IA permettront bientôt d'extraire une grande quantité d'informations utiles à partir de données toutes simples.

 

 

Un autre fabricant, qui est quant à lui spécialisé dans la fabrication de traceurs GPS pour bétail, propose des balises qui se fixent à l'oreille des vaches et qui sont dotées d'une connexion GPS et d'un accéléromètre. Ces dispositifs suffisent pour connaître non seulement l'emplacement, mais aussi la santé et l'état de chaque vache et, grâce à l'IA, pour déterminer l'instant où elles sont prêtes à se reproduire.

 

  1. Traitez les informations cruciales et pertinentes par l'intermédiaire du traitement de données en périphérie (Edge processing)

La première chose à faire est de simplifier les équipements et l'infrastructure. Actuellement, le traitement des données en périphérie fait l'objet d'un véritable engouement et, dans de nombreux cas, à très juste titre.

 

 

Quel que soit votre point de vue, si votre temps de réponse est réduit grâce au traitement de vos données en périphérie plutôt que dans le cloud ou sur un serveur distant, ou si vos données nécessitent une bande passante très coûteuse, vous avez tout intérêt à opter pour le traitement de vos données en périphérie.

 

Sur simple demande, le même fabricant de traceurs GPS pour bétail peut également fournir des balises auriculaires dont l'équipement ne se limite pas à un accéléromètre et à un système de positionnement par satellite. Certains modèles sont en effet équipés d'une puce électronique, d'une mémoire et d'un logiciel d'apprentissage automatique, qui peut également fournir des informations sur le comportement et des prévisions à partir des données recueillies. Si vous devez analyser les données de 5.000 vaches situées à des endroits différents et être en mesure de prendre des décisions rapidement, mieux vaut traiter certaines données via l'appareil.

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