Auteur: Karl D’haveloose
Les cartes des fournisseurs du Benelux de demain, qu'ils collaborent avec des constructeurs de machines ou des équipementiers, sont-elles en train d'être vigoureusement battues et redistribuées dès aujourd'hui ? Il semblerait bien que ce soit le cas... Une tempête silencieuse, pourtant ancienne et menaçante, éclate tout à coup dans notre ciel, ne laissant plus aucun doute quant aux nuages gris dont nous nous étions longtemps méfiés.
Est-ce dû à la pandémie, combinée à une Asie chancelante, à des glissements de pouvoir sur le plan géopolitique, à un continent européen en proie à des pénuries d'énergie et de matières premières, et au cocktail toxique associant une population vieillissante, un afflux insuffisant de talents techniques et une disruption trop importante sur le plan technologique ?
Dans le Benelux, comme dans de nombreuses autres régions d'Europe, la sous-traitance est mise à mal par des taux d'intérêt trop élevés pour les investissements urgents dans les systèmes de numérisation et d'automatisation destinés à accroître la productivité, par des exigences de plus en plus contraignantes en matière de durabilité, par la faible demande des équipementiers et des constructeurs de machines, notamment dans le secteur automobile, et par un retard technologique considérable dans de nombreuses PME manufacturières. Bref, pour les sous-traitants, le moment est clairement venu d'agir pour éviter la catastrophe.
Il y a donc beaucoup de pain sur la planche ainsi que de nombreuses questions que toutes les entreprises manufacturières se posent quotidiennement dans cette nouvelle ère d'incertitude qui mérite bien l'appellation 'never normal' qu'on lui a donnée dans le monde anglophone.
Les fabricants de composants en métal et en PVC qui fournissent les constructeurs de machines et les équipementiers sont confrontés à toute une série de décisions stratégiques urgentes, et ne disposent d'ailleurs pas toujours des compétences nécessaires en interne pour assurer le déploiement de ces différentes stratégies et technologies.
Les équipementiers et les constructeurs de machines ressentent déjà la pression qui pèse actuellement sur leur chaîne d'approvisionnement. Des entreprises comme STAS laissent entendre que certains fournisseurs ne peuvent plus ou ne veulent plus proposer certaines séries parce qu'elles sont trop complexes, pas assez standardisées ou tout simplement trop chères. Et pour couronner le tout, avec des stocks de plus en plus restreints, ils doivent aujourd'hui pouvoir compter plus rapidement sur des fournisseurs fiables et agiles.
Dans l'après-midi du mercredi 27 mars, Industrialfairs organisera donc le débat intitulé 'Subcontracting 4.0 – l'avenir du secteur de la sous-traitance dans le Benelux', dans le cadre de D2M, l'événement consacré à la fabrication et à la conception, qui se tiendra à Kortrijk Xpo. Ce sera l'occasion pour Karl D'haveloose, Industrial Tech Evangelist, de s'entretenir avec Carl Berlo, CEO de 247Tailorsteel, sur la manière dont il entrevoit l'avenir de la sous-traitance industrielle, sur ce qu'il faut faire (et ne pas faire), et surtout sur la manière dont, en tant que sous-traitant, constructeur de machines ou équipementier, vous pouvez anticiper dès aujourd'hui ce qui pourrait peut-être bien se passer demain.
Que l'on apprécie sa démarche ou qu'on la déteste, 247TailorSteel est l'un des fournisseurs européens de tôles et de tubes coupés et pliés qui connaît la croissance la plus rapide, tout en étant une entreprise manufacturière presque entièrement numérisée et automatisée. Ce débat permettra de véritablement ouvrir les yeux et offrira une foule d'informations à tous les fournisseurs, constructeurs de machines et équipementiers qui sont confrontés à des questions pressantes et qui veulent trouver des solutions concrètes.
Ce débat de haut niveau et la réception de réseautage qui suivra seront gratuits pour les professionnels des entreprises du secteur et les membres d'Agoria et de Metal-Alliance.be, à condition de s'inscrire à l'avance à D2M et au débat en cliquant ici (le nombre de places est limité).